
©estelle.lru.photographe
Equicoach - Instructrice Medicine Horse Way (2024) - formation de 350h
Secouriste en Santé Mentale (2024) - Système nerveux & traumas informée
Formée par le Réseau du Leadership éthique (2020 - en cours)
Intervenante en sensibilisation à la lutte contre les violences sexistes & se.x.uelles auprès des 12-25 ans - Handsaway (2022-2024)
Animatrice de cercle de paroles de lycéennes sur l'éducation affective & sexuelle - EDGO (2020-2024)
Marraine d'une lycéenne de zone rurale pour son parcours professionnel - Chemins d'Avenir (2022)
Chargée d'accompagnement & de formation d'entrepreneur.se.s agricoles - Coréférente d'une ferme collective (2021-2024)
Chargée de Recherche & Plaidoyer - CIWF France (2019-2021)
Ingénieure agronome - spécialisation Filières Animales Durable - Bordeaux Sciences Agro (2016-2019)
Née dans une petite ville de l'Yonne, je grandis bien entourée de mes parents et de mon petit frère. Ma mère est soignante et mon père juriste, donc très tôt, ils me transmettent le sens du soin et de la justice par leur exemplarité : cette capacité de ma mère à voir les êtres humains dans leur potentiel sans conditions à travers le regard médical et cette volonté de mon père à faire respecter leurs droits à l'habitat digne. Je suis encore en primaire quand je fais mes premiers exposés sur le respect de la planète puis sur les droits de l'enfant. Au collège, ma prof d'arts plastiques nous demande une œuvre sur un sujet qui nous révolte : je choisis la prostitution des mineurs à l'étranger.
Ces racines tissent probablement les fondements de mon élan intérieur pour contribuer à un monde juste et sécure pour tous les êtres qui arrivent sur Terre.
Une autre partie de l'histoire viendra définitivement consolider mon engagement, notamment féministe. Mais je n'y ai pleinement accès qu'à mes 18 ans, quand après des années d'amnésie, mon cerveau libère sa mémoire traumatique. Je sais déjà à quoi elle se réfère. Mes parents m'ont raconté. Parce qu'à l'époque, je leur ai parlé, et contrairement à de nombreux enfants victimes, j'ai été crue. Pourtant, le syndrome de stress post traumatique ne m'a pas épargné. Ses symptômes étaient déjà présents en lame de fond pendant mon adolescence mais pendant les dix années qui suivent ma majorité, je vais me débattre : lutter contre l'hypervigilance, les flashbacks, les attaques de panique, les crises de larmes, l’hypochondrie, le trouble anxieux généralisé, le manque de confiance en moi, un rapport au corps difficile, un vide intérieur béant. A Noël 2018, mon oncle décède puis mon père est hospitalisé en urgence (il va bien !). Mon système nerveux déjà traumatisé ne peut pas gérer ces chocs autrement que par l'effondrement. Quelques semaines passent avant que je ne sorte finalement du figement. Cette sortie est brutale : après une dizaine de jour de crises d'angoisse quasiment quotidiennes, je suis épuisée, je n'en peux plus. Mon dernier semestre de master démarre à peine quand, sur les conseils de ma mère qui voit bien que mon état dépasse tout ce que son soutien peut m'apporter, je prends donc la meilleur décision de ma vie : demander de l'aide. Mon parcours conscient de résilience commence.
Grâce à l'écoute de mon médecin traitant, deux années de thérapie, un engagement militant dans des associations féministes, plusieurs stages d'évolution personnelle avec le Leadership Ethique puis Medicine Horse Way, je me reconnecte à mon potentiel et récupère petit à petit ce que les violences m'ont volé : la sécurité, la confiance, la paix, la joie, la liberté, la puissance, et même, l'espoir. Un espace toujours plus grand se créé à l'intérieur de moi : j'ai accès à ce que j'aime vraiment, je sens ce qui me fait vibrer, je m'autorise, enfin, à rêver.
Pourtant j'avais déjà un rêve, probablement filtré par les exigences du monde extérieur, mais en lien avec mon amour des animaux : je voulais être vétérinaire. Bien qu'il me demande beaucoup d'efforts, mon parcours scolaire suit la route linéaire de ladite "voie royale" : je passe un bac scientifique avec mention, je rentre en classe préparatoire BCPST et me présente aux concours des écoles vétérinaires. Et là, c'est le drame : je ne suis pas reçue au concours après 3 ans de travail acharné et ma vie personnelle mise entre parenthèse. En septembre 2016, je fais donc ma rentrée en école d'ingénieur agronome à Bordeaux et je n'ai pas envie d'être là, même si c'est une chance pour moi d'être de la première génération familiale à dépasser le Bac+2. Désespérée de trouver mon chemin dans ce cursus, je demande conseil au directeur des études qui changera ma perspective. Il m'assure que j'ai la chance d'avoir rejoins une voie qui m'autorise à construire entièrement mon parcours d'études à mon image si je m'en donne les moyens. C'est simple, les chevaux ne m’ont plus quitté pendant toute ma formation. Je rejoins le centre équestre affilié à mon école qui se trouve être en transition vers l'équitation éthologique avec Andy Booth. Pendant mes 3 années, j'y apprend les fondements de l'apprentissage chez le cheval et du travail à pied & monté selon les principes HorsemanScience. Ma perception de l'équitation change, je sens qu'il y a une porte de sortie à tout ce que je ne voulais plus pratiquer en "classique". En première année, j'effectue mon stage d'ouvrière agricole dans une ferme de bovins allaitants où les vaches sont ... conduites à cheval. En rentrant d'un semestre incroyable d'échange universitaire à Taïwan où je suis certains cours de biologie animale à l'école vétérinaire (ma revanche !), je trouve l'opportunité d'effectuer un stage de 3 mois dans un laboratoire de recherche fondamentale en cognition équine à l’Université Libre de Bruxelles. Plongée dans la démarche scientifique, je découvre l'ampleur du travail sur la Théorie de l'Esprit appliqué au monde animal et me passionne pour les sciences équines. A la suite de cette expérience, je suis une formation d’initiation à l’éthologie équine avec la Dr. Martine Hausberger, chercheuse CNRS à l'unité Ethologie animale et humaine (EthoS) de l’Université de Rennes 1. J'entre en dernière année de spécialisation en Filières Animales Durables où le module sur le bien être animale retient toute mon attention. Hésitante face au risque de "m'enfermer" dans un CV trop équin (amusant avec le recul !), je décline une proposition de stage de rêve à l'IFCE et m'oriente en recherche appliquée sur le bien être des truies à l'institut du porc pour mon stage de fin d'études en 2019.
Si je peux dire aujourd'hui que je me considère très bien avancée sur le chemin pour vivre la vie dont je rêve, c'est en particulier grâce à ce stage qui a été ma pire expérience professionnelle et qui a eu lieu dans la pire année de mon SSPT.




Me voici donc prête à travailler pour mon mémoire de fin d'études sur le choix d'un matériau de nidification la truie prête à mettre bas, espérant contribuer à l'amélioration du bien être en élevage. Sincèrement, je ne sais pas à quoi je m'attendais. A l'époque, je ne connaissais pas le niveau d'industrialisation de la filière porcine française et le travail de recherche technique à son service. Rapidement, je comprends que mon stage sera composé d'une semaine par mois en station expérimentale qui reproduit les conditions réelles de l'élevage industriel de porcs pour recueillir de la donnée, et le reste du temps, d'analyse comportementale par dépouillage vidéo. Aucune remise en question du système n'est possible, je dois juste exécuter ma mission de stage. J'ai passé plus de 600 heures à noter seconde par seconde le comportement d'une vingtaine de truies en mise bas. Je m'ennuie à mourir mais mon système nerveux est tellement dérégulé pendant cette phase de mon SSPT que cette activité correspond bien à mon état général de déconnexion. Pour palier à l'ennui, j'écoute des contenus sur des sujets qui m'intéressent vraiment comme l'équitation éthologique, la quête de sens ou les pédagogies alternatives. Mais, revenons à nos cochons : ma soutenance approche et mon avenir professionnel aussi. Je suis tellement déconnectée de moi même que je cherche simplement un emploi logique à la suite de ce stage. Je postule donc comme Responsable de protection animale en abattoir de porcs (oui, vous avez bien lu !) et je suis retenue à l'entretien. J'accepte le poste sous une condition : visiter d'abord l'abattoir. C'est là, au moment de passer entre les carcasses suspendues que j'entends pour la première fois, très distinctement, ma petite voie intérieure me demander : "Mais qu'est ce que tu fous là ?". Visiblement, j'avais besoin d'un électrochoc pour envisager l'hypothèse qu'un autre chemin était possible. Je décline le poste et décide de me concentrer d'abord sur ma soutenance. Grâce à ce mémoire de fin d'études vide de sens mais répondant parfaitement aux exigences de mon cursus, je sors majore de promotion en 2019 avec cette phrase bien claire en tête : "J'ai fait ce qu'on attendait de moi, maintenant, je vais faire ce que je veux".
Mon stage de fin d'études touche à sa fin, je quitte la Bretagne et laisse derrière moi Cherkan ce petit cheval bai que j'ai eu en demi-pension pendant 6 mois et qui m'a assuré des espaces hebdomadaires de ressources sans lesquels je n'aurai jamais pu tenir. Encore aujourd'hui, je peux ressentir toute la gratitude que j'ai pour lui. Mais ma santé mentale s'améliore après plusieurs mois de soin avec mon thérapeute que je ne remercierai jamais assez pour son accompagnement. Avant de me rendre à Bordeaux pour soutenir mon mémoire, je passe par Montpellier au Festival pour l'école de la Vie, événement dont j'ai entendu parlé dans un contenu audio pendant mes longues heures de dépouillage de vidéos porcines. Je me souviendrai toute ma vie de ce que j'ai ressenti en écoutant Caroline Sost, fondatrice de l'école Living School, fondée sur le savoir être et l'écocitoyenneté. Elle paraissait tellement rayonnante et affirmée en expliquant son projet de cœur à un public ému pour transmettre aux enfants une éducation basée sur la reconnaissance de leur potentiel et de leur capacité à contribuer au monde. J'achète son livre S'épanouir à l'école et lui demande conseil pour avancer dans ma quête de sens personnelle. Elle m'indique que le parcours qui a changé sa vie s'appelle Incuber un Projet Ethique porté par l'ingénierie du Leadership Ethique et sa fondatrice Edel Gött de l'institut Conscience Evolution. Cette approche globale, logique et profondément humaniste pose son regard sur le plein potentiel de l’être humain et croit en sa capacité d’évolution pour se transformer et transformer le monde. En parallèle de mon travail, je m'engage dans le parcours de formation, d'abord d'un jour, puis de deux, trois jours en visio, de cinq jours en présentiel, de quatre mois à distance, puis d'ateliers réguliers jusqu'à pouvoir candidater au parcours en 3 ans en 2026. Si j'avais choisi d'écouter une autre conférence lors de ce festival, si je n'avais pas rencontré Caroline et l'approche du Leadership Ethique, je n'aurai jamais pu concrétiser mon projet d'accompagnement humain facilité par les chevaux. Ces repères m'ont profondément transformé et infusent concrètement mon intégrité d'humaine, ma posture d'accompagnante et la qualité de ce que je transmets dans mon métier. Chaque pas que j'ai fait sur mon chemin d'évolution grâce au Leadership Ethique m'ont rapproché de la personne que je souhaite devenir et de ma contribution au monde. Et j'en serai éternellement reconnaissante.
En octobre 2019, fraichement diplômée, je monte à Paris pour prendre mon poste de Chargée de Recherche & Plaidoyer dans l’ONG CIWF France, qui œuvre pour le bien être des animaux d'élevage. L'association s'apprêtait à travailler contre l'élevage porcin intensif, j'ai donc été recrutée grâce à mon expérience de l'autre côté de la barrière où j'avais découvert l'étendue du désastre des conditions d'élevage & d'abattage dans la filière industrielle française. A la suite de cette première expérience professionnelle très enrichissante où j'ai développé mes capacités de négociation, d'assertivité et d'affirmation et consolidé mes engagements militants, je prends mes fonctions de Chargée d’accompagnement & de formation aux Champs des Possibles en 2021, pour soutenir de futur.e.s entrepreneur.se.s en reconversion dans l'agriculture paysanne biologique. Dans cette mission, j’ai accompagné plus de 100 personnes dans leur transformation de vie et le développement de leur projet. Si j’ai tant aimé assurer cette fonction et qu’il m’a tenu autant à cœur d’incarner pleinement mon rôle d’accompagnatrice, c‘est parce que j’ai moi même bénéficié d’un accompagnement exigeant par des personnes au savoir être exemplaire au sein du Réseau du Leadership Ethique. Avoir confiance dans son propre potentiel et être capable de voir celui de l’autre, même dans les moments les plus challengeant, est un positionnement qui a autant structuré l’évolution de ma posture professionnelle d’accompagnement que celle de mon projet de vie. C'est d'ailleurs en séminaire du Leadership Ethique que mon rêve d'accompagner les humains grâce à la magie de la relation au cheval émerge pour la première fois.
En parallèle de mes missions professionnelles, je reste en quête de contribution pour des sujets qui me tiennent à cœur et maintiens régulièrement un engagement bénévole. Pendant 4 ans aux Enfants de la Goutte d’Or à Paris, j’ai aidé une cinquantaine de collégien.ne.s de REP dans leur scolarité et la traversée de l'adolescence. J'accompagne également une lycéenne de zone rurale dans la définition de son avenir professionnel avec Chemins d'Avenir. L'éducation libre est un principe fondamental pour moi mais le féminisme reste mon engagement principal : j’ai l’opportunité de co-encadrer un groupe de parole entre lycéennes autour des questions d’éducation affective et sexuelle. Et je rejoins l'association Handsaway en 2022 pour sensibiliser les 12-25 ans à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles en établissements scolaires et sur des événements festifs. Dans cette association, je me suis formée aux mécanismes des violences sexistes & sexuelles, aux piliers du consentement, à la compréhension de l’état de stress post traumatique et les spécificités de l’écoute des victimes de violences.
Dans ces différents milieux d’exercice, j’ai rencontré des personnes fragilisées par les événements de leur vie, parfois dans des impasses émotionnelles intenses sans perspectives de porte de sortie. Alors pour agir au mieux face aux mécanismes des troubles psychiques dont souffre 1 personne sur 4 en France, j’ai voulu consolidé ma posture d’accompagnement en passant mon brevet de Premiers Secours en Santé Mentale en avril 2024.
Forte de ces expériences et apprentissages, j’ai prêté une écoute plus attentive à la petite voix au fond de moi qui me soufflait que les chevaux, l’accompagnement et la lutte contre violences systémiques pourraient trouver une coexistence qui changerait le monde.
Guidée par ce désir du cœur, je me lance sur la Voie du Cheval-Médecine en 2024 : j’ai rejoins la formation d’Instructeur Medicine Horse Way animée par Carole Thomas, Instructeur Eponaquest & Medicine Horse Way, formatrice, superviseur, présidente du SynPAAC et pionnière du développement personnel facilité par les chevaux en France depuis 15 ans. J'y intègre les 4 piliers essentiels de l'équicoaching qui me sont transmis avec précision, exigence et exemplarité. Mes compétences d'accompagnement humain selon les principes du coaching s'affinent en parallèle de mon apprentissage des outils à transmettre. Mon bagage en sciences équines et en équitation éthologique est un socle précieux pour développer un œil avisé en lecture du comportement des équidés et m'assurer la garantie de la sécurité humaine & équine pendant les expériences. Je développe mes capacités de conception et de mise en œuvre d'activités expérientielles apprenantes selon un déroulé logique et cohérent. Au delà de la nécessité absolue d'intégrer pleinement les outils pour soi en tant qu'humaine & accompagnante, ma formatrice prête une attention particulière à ce que nous affinions notre capacité réflexive, cette habileté à s'observer soi même pour analyser sa posture d'accompagnante en temps réel et avec du recul dans un objectif d'amélioration continue de notre accompagnement. Certifiée le 7 octobre 2024, je projette la création de mon activité d'equicoaching féministe à l'automne 2025. En décembre, je quitte mon job et la région parisienne pour me lancer dans la concrétisation d'un rêve qui me tenait à cœur depuis très longtemps : vivre un tour de France des structures de médiation équine. Je pars 6 mois sillonner nos campagnes à la rencontre des professionnels de l'accompagnement humain facilité par les chevaux et de leurs bénéficiaires. J'ai tellement appris pendant ce voyage presque initiatique. Je me suis immergée dans de multiples approches auprès d'équithérapeutes, équicoachs, psychopraticiennes en médiation équine, enseignantes d'équitation adaptée ... J'ai eu la chance de les assister dans leur accompagnement de personnes en situation de handicap, d'enfants et des adultes porteurs d'un trouble du spectre autistique, de séniors en perte d'autonomie & leurs aidants, de femmes en quête de soi ou de sens, de personnes atteintes de troubles psychiques, d'addiction ou de neurolésions ... Quelque soit nos approches, j'ai pris la mesure du nombre que nous sommes à souhaiter apporter un peu plus de sérénité, de paix et de joie dans la vie d'autres humains indépendamment de leurs vécus.
L'essor de l'accompagnement humain facilité par le cheval, s'il est assuré par un.e professionnel.le conscient.e, est selon moi une merveilleuse nouvelle pour le monde. Je suis honorée de faire partie de ce mouvement.




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